https://www.youtube.com/watch?v=akj_BaypdEw
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La guerre des Malouines Le général Galtieri songe qu’il est nécessaire de rassembler le peuple, de redorer le blason d’un pays au bord du gouffre.

 Il veut en outre rallier l’opinion publique à l’armée. Ainsi, le 2 avril 1982, un détachement argentin part occuper les îles Malouines, qui sont toujours sous mandat britannique.
 Mais les généraux ont sans doute oublié l’histoire du XVIIIe siècle ; déjà, le gouverneur espagnol avait dû restituer les îles aux Britanniques, après avoir tenté une modeste incursion. Buenos Aires ne changera jamais ; son orgueil est parfois incomparable.
Pendant les semaines qui suivent ce coup d’éclat (à défaut d’un autre coup d’Etat), c’est une véritable liesse populaire. Le nationalisme triomphe… borgne, comme bien souvent. Mais il fallait juste le temps de laisser aux Anglais le soin d’armer une flotte pour en découdre.
La mascarade militaire des Argentins est appuyée par la plupart des pays latino-américains, mais d’aucuns pressentent que l’issue risque d’être pénible. Le 14 juin, l’Argentine capitule. Des centaines de conscrits (venant en majeure partie de l’intérieur) périssent dans ce qu’il faut bien appeler une drôle de guerre.
 On compte en fait 904 morts, dont 649 Argentins et 255 Britanniques. Cette terrible défaite – on peut même parler d’humiliation – alors que l’annonce de la prise de possession des îles avait fait des soldats de véritables héros, est rapidement bannie de toute discussion, les ex-combattants reviennent dans l’ombre, sans plus aucune assise morale, méprisés 269 d’entre eux se suicideront.
Duhalde sera le premier président à reconnaître moralement la dette de son pays envers les combattants, le 2 avril 2003, dans un discours à Ushuaia